Lien vers l’article de Mâcon Info
Quatre classes, du CE2 à la 6e, CE2/CM1 de l’école Vincent Auriol de Mâcon, des CM1/CM2 de l’école Jacques Pacros de La Roche Vineuse et de la classe de 6e de l’EREA Claude Brosse de Charnay-lès-Mâcon, soit environ 80 enfants, ont travaillé toute l’année scolaire autour des découvertes archéologiques qui permettent de mieux comprendre le passé gallo-romain de la ville de Mâcon. Ces archéologues en herbe ont restitué, ce jeudi 15 juin le travail accompli tels d’authentiques chercheurs.
C’est le deuxième colloque organisé dans le partenariat entre l’Éducation Nationale, l’INRAP, la Ville de Mâcon, le Musée des Ursulines… qui s’inscrit en préambule des journées européennes de l’archéologie. Cette journée s’organisait avec la restitution le matin et des ateliers archéologiques l’après midi, en surprise, les élèves découvriront en fin de journée Antulllus, habitant de Matisco en 60-80 après J.-C. pour partir à la découverte de son passé, en 3 ateliers pour prélever les indices.
* Comment s’est organisé le travail des enfants au cours de l’année?
1- Découvrir l’archéologie.
Une « malle mystère » contenant divers objets gallo-romains de Mâcon (céramiques, échantillons de marbre, monnaies, os humains et os d’animaux non humains…) a été présentée aux élèves. L’objectif était de déclencher des investigations autour de ces objets pour ouvrir la thématique sur les gallo-romains. Par une démarche d’investigation scientifique, les élèves ont émis des hypothèses, puis effectué des recherches documentaires pour identifier et comprendre ces objets.
Parallèlement une deuxième malle pédagogique autour des techniques de fouille a permis de mieux comprendre en quoi consiste le métier d’archéologue.
Enfin une restitution avec Daniel Barthelemy, archéologue, a validé les interprétations des élèves.
2- S’engager dans un partenariat avec un chercheur de l’INRAP.
Après cette première partie, les élèves ont rencontré un chercheur de l’Inrap qui leur a présenté son métier et ses recherches sur la base d’ateliers réalisés en classe (céramologie, archéo-anthropologie, archéo-zoologie, étude du bâti…).
Ils ont complété leurs connaissances de l’époque gallo-romaine par des visites aux archives municipales et au musée des Ursulines de Mâcon.
3 – Préparer la restitution lors du colloque en produisant divers supports numériques, audio ou vidéos
4- Participer à une journée exceptionnelle, le 15/06/2023, avec un colloque le matin et des ateliers archéologiques l’après-midi à l’INSPE : A la fin des présentations du matin, un petit film est projeté aux élèves qui leur explique leur mission de l’après-midi :
Les élèves vont découvrir Antullus , habitant de Matisco en 60-80 après J.-C. pour partir à la recherche de son passé… Comment vivait-il, dans quelle maison, quelle était sa vie ?…
Les classes vont vivre 3 ateliers pour prélever des indices de la vie d’Antulus
Ainsi, tout en réinvestissant leurs connaissances du matin, les élèves pourront ainsi comprendre comment se construit un récit archéologique à partir d’indices du passé.
5- Pourquoi sensibiliser les enfants à l’archéologie ?
Ce projet donne du sens aux apprentissages par la dimension transversale de l’archéologie en convoquant des domaines variés : histoire, sciences, lecture, écriture, mathématiques, arts.
Il permet aux élèves de travailler comme de vrais archéologues, avec d’authentiques objets de fouille :
Mesurer des os pour découvrir la taille, le sexe et l’âge des défunts, observer des céramiques pour comprendre les modes de cuisson d’autrefois, identifier des marbres pour en comprendre l’origine et l’utilisation…
Ici la mise en œuvre de ces compétences scolaires revêt un intérêt particulier : comprendre comment vivaient nos ancêtres pendant l’époque gallo-romaine.
Et surtout, les élèves se sont laissés porter par l’enthousiasme des archéologues venus leur transmettre le fruit de leurs recherches.